La crise du coronavirus

En ces temps de déconfinement, nous sommes entrés dans le sixième mois de la crise sanitaire mondiale créée par le Covid-19. Est-ce le début de la fin ? Les experts indiquent clairement qu’il faudra attendre plus de six mois encore pour savoir si le déconfinement mondial s’accompagnera ou non d’une seconde vague contagieuse meurtrière, susceptible d’apparaître soit cet été, soit à l’automne prochain, la période classique d’émergence des virus respiratoires. Rappelons que, si le SRAS ou Ebola avaient disparu après quelques mois aussi subitement qu’ils étaient apparus, la grippe espagnole avait eu deux grosses vagues entre 1918 et 1919, la seconde étant encore plus meurtrière que la première. Il est donc bien trop tôt pour savoir où nous en sommes, à l’approche de l’autre rive ou encore au beau milieu du gué.

Il est donc encore impossible de tirer toutes les conclusions de cette grande crise sanitaire mondiale, la première du genre. Mais il est possible de formuler un certain nombre d’observations sur ce qui s’est passé depuis six mois et de tracer des pistes sur ce qui va se passer dans les prochains mois.

1. Le Covid 19 a été un « cygne noir » pour le monde blanc.

Un « cygne noir » est une expression antique qui désignait un phénomène totalement sidérant, à l’image d’un cygne noir, emportant des conséquences majeures. Cette expression, réactualisée à propos des grandes crises financières, s’est imposée au moment de l’apparition du Covid. Le monde européen et américain n’avait jamais connu cela, tant le souvenir de la grippe espagnole vieux d’un siècle s’était dissipé. Le monde « blanc » ne s’attendait pas du tout à connaître une épidémie aussi brutale, massive, et meurtrière, provenant d’un virus inconnu de lui. Et il en a été bouleversé. Ce qui a grandement expliqué l’impréparation des États et des sociétés à sa prévention et à sa gestion. De ce point de vue, tous les régimes politiques ont été bousculés, aussi bien les gouvernements démocratiques d’Europe occidentale que les dirigeants populistes (Boris Johnson, Trump, Bolsonaro) et les régimes autoritaires (Russie, Turquie, Iran). Dans cette crise inédite, il n’y a pas eu de prime aux populistes ni aux autoritaires au détriment des démocraties.

Le monde « blanc » s’est sidéré, s’est confiné et s’interroge depuis lors sur sa propre situation, son avenir, son destin. Le cygne noir du Covid a produit des effets de peur et de mobilisation frénétique, à l’inverse de la peur de la dégradation de la planète, une peur trop « douce », trop diffuse, pour produire les mêmes effets de sidération.

2. Le Covid 19 a été une  épidémie de plus pour les pays asiatiques.

Le virus n’a pas été un cygne noir pour tout le monde .Si le monde « blanc » européen et américain en a été bouleversé ,le monde asiatique s’est complètement habitué ces dernières décennies à ces grandes épidémies virales. Désormais, les sociétés  et les gouvernements d’Asie, tels  Taiwan, la Corée du Sud, Singapour, le Vietnam, savent et sont organisées en conséquence. Par la fermeture immédiate des frontières avec la Chine dés début janvier, par le triptyque détection/traçage et contrôle / masques développé  au moment du Sras et du Mers ,et  par le confinement si besoin est. Fort de son expérience en matière d’épidémies subies à répétition, le monde asiatique a géré le Covid de façon efficiente. Il l’a géré d’autant mieux qu’il est culturellement armé pour cela . La culture du monde asiatique, à l’opposé de la culture occidentale libérale et individuelle, est une culture du collectif et de la hiérarchie inspirée du confucéisme. Traçage numérique et obligation du masque ne posent aucun problème moral ou politique à ces sociétés.

3. Le Covid 19 va peut-être affaiblir la Chine.

« Le Covid est un virus chinois qui vient du laboratoire de Wuhan. » Cette formule accusatoire provocante a été lancée par D. Trump, tout entier engagé dans cette crise à masquer ses propres égarements de gestion en faisant porter la responsabilité première sur son compétiteur numéro un, Pékin. Cette accusation, rejetée avec véhémence par la Chine, a bloqué l’adoption d’une résolution du Conseil de Sécurité initiée par la France. Mais, au-delà de l’accusation politique américaine, la réalité est bien celle de la responsabilité première de la Chine en matière d’épidémies virales.

Nombre d’épidémies d’origine virale sont en effet venues de la Chine ces dernières décennies. En 1957, la grippe asiatique s’est diffusée de la Chine à toute l’Asie. En 1968, il y a eu la grippe de Hong Kong. Et, en 2003, le SRAS, le premier virus « corona » transmis à l’homme, a démarré en Chine, dans le Yunnan. L’épidémie du SRAS avait trouvé sa chaîne de production dans le lien qui s’était fait entre un animal porteur naturel du virus, la chauve-souris, un animal transmetteur, les mammifères vendus sur les marchés comme le pangolin ou la civette, et l’homme. Cette chaîne est d’autant plus facilitée en Chine que ce pays pratique traditionnellement des marchés d’animaux sans règles sanitaires contraignantes où cohabitent animaux morts et animaux vivants. Alors que diverses institutions médicales et scientifiques avaient demandé au gouvernement chinois, au lendemain de l’épidémie du SRAS, d’éradiquer les marchés d’animaux à risque, rien n’avait été fait en ce sens.

C’est cette même chaîne de production épidémiologique qui semble bien avoir fonctionné en décembre 2019 à Wuhan et être à l’origine de l’expansion d’un nouveau corona, le corona-19. Mais, entre-temps, la Chine est devenue une grande puissance mondiale. Elle ne veut plus être accusée publiquement d’être restée un foyer de contagion épidémique à l’instar de l’Afrique. De plus, farouche défenseur de la souveraineté, du pays, traditionnellement réticent à une coopération internationale ouverte, convaincu de la supériorité de son système politique, le régime mené par Xi Jinping est très engagé dans une grande guerre froide culturelle avec l’Occident en général, l’Amérique en particulier.

D. Trump a appuyé là où ça fait mal. Car après avoir fait preuve d’une première négligence entre 2003 et 2019, le gouvernement chinois a très mal géré cette nouvelle épidémie très contagieuse. D’abord en l’occultant durant plus d’un mois entre mi-décembre et mi-janvier. Puis en faisant pression sur l’OMS pour retarder le plus possible le déclenchement de l’alerte sanitaire, provoquant de ce fait son expansion incontrôlable.

La Chine a cherché, énergiquement mais assez maladroitement, à faire oublier les origines chinoises de l’épidémie. Profitant de ses capacités logistiques dominantes en matière de masques, elle a pratiqué une politique active et bruyante d’aide technologique à différents pays, de l’Italie à l’Afrique.

Mais, d’ores et déjà, de nombreux pays, ainsi que l’OMS jusqu’ici plutôt « compréhensive » à l’égard des autorités de Pékin, ont demandé à la Chine des explications plus approfondies et l’acceptation d’une enquête internationale sur les origines de l’épidémie et les chaînes de sa reproduction. Il est certain que, demain, des enquêtes et des comptes seront demandés aux autorités chinoises. La prochaine Assemblée Générale de l’OMS en sera la première occasion. Les vents poussés par le Covid ne sont guère favorables à la Chine.

4. Le Covid 19 a fait de la santé un bien premier.

C’est la véritable grande novation induite par la crise actuelle. Celle-ci a créé un nouvel impératif mondial, l’impératif de sécurité face aux épidémies nouvelles, un impératif de sécurité devenu en l’espace de quelques semaines au moins aussi important que la sécurité militaire. Là, il y a bien « un avant et un après ».

Même si une seconde vague n’apparaît pas à l’automne prochain, la peur du Covid ne disparaîtra plus au sein des sociétés, et plus particulièrement de celles d’un monde blanc frappé de plein fouet par ce mal mortel d’un virus auquel personne n’avait pensé mais devenu d’autant plus obsédant. On a déjà indiqué à quel point la grande peur mondialisée a fait naître un besoin de sécurité aigu. Le Covid a produit une déstabilisation psychologique, une véritable onde de choc dans l’ensemble du monde occidental. La peur face au virus, la peur de la mort subite, a éclipsé totalement les dangers de l’islamisme, des réfugiés, du réchauffement climatique.

Les sociétés ont pris conscience qu’il s’agissait du troisième nouveau corona en vingt ans, qu’il y avait une accélération du rythme des épidémies virales nouvelles dans ces dernières décennies, et que celles-ci devenaient de plus en plus meurtrières. La revendication d’un « risque zéro » face aux nouvelles maladies émergentes va s’imposer sur toutes les scènes publiques nationales et internationales. Le développement de nouvelles maladies émergentes comparables au Covid-19 va être tellement craint dans les pays riches et développés qu’il va surgir dans les États un objectif urgent et prioritaire, la prévention et la gestion de nouvelles épidémies, dont tous les responsables politiques devront désormais tenir compte sous peine d’être fortement critiqués et contestés. Le principe de précaution épidémiologique va devenir, probablement bien plus que le souci écologique ou la résolution des conflits régionaux, la préoccupation première de notre monde.

Mais là, se rejoignent deux réalités contraires qu’il faudra assembler. Tout comme la sécurité policière et la sécurité militaire, la sécurité sanitaire relève de la souveraineté de chaque État. C’est une prérogative régalienne. On le constate aujourd’hui, chaque société s’est dotée de son propre système de santé, de sa propre organisation hospitalière et médicale, et chaque État tient à garder son pouvoir de décision quant à la protection de sa population. Mais, à l’inverse, la prévention des nouvelles épidémies, l’information en temps réel sur l’apparition d’un nouveau risque, l’éradication des sources de celui-ci, la recherche sur les futurs traitements et vaccins, supposent l’organisation d’une institution un peu semblable à la COP 21 dédiée au climat, c’est-à-dire l’assemblage sous un même chapeau de tous les grands acteurs publics et privés concernés, États, organisations régionales et internationales, mais également milieux scientifiques, laboratoires de recherche, fondations agissant sur ces sujets. Toute la question est de savoir quelle voie sera choisie demain par les gouvernants de ce monde, après cette première crise sanitaire mondiale aussi meurtrière, pour répondre à la nouvelle demande de sécurité de leurs peuples. Un grand débat mondial est en train de poindre entre les tenants d’un nouveau multilatéralisme plus opérationnel et les tenants d’un « nationalisme sanitaire ».

5. Le Covid a entraîné un arrêt brutal de l’économie mondiale et un retour spectaculaire de l’interventionnisme d’Etat.

Si le confinement mondial a sauvé des centaines de milliers de vies humaines, il va détruire partiellement le tissu économique mondial. Chaque mois supplémentaire de confinement coûte 2 points du PIB annuel mondial.

Pour le moment, le monde connaît le double choc initial de l’arrêt de l’offre (fermeture des entreprises, de la production, des services, des transports) et de l’arrêt de la demande (chute de la consommation, de la circulation, du tourisme, arrêt de la dépense). Face à cette situation, les États ont réagi immédiatement, contrairement à 2008. Les économies confinées ont été largement perfusées. Partout dans le monde, les États ont pratiqué un interventionnisme d’urgence destiné à protéger leurs économies par des allégements des dettes et créances, des garanties de trésorerie ou de prêts, ainsi que par des aides budgétaires. Partout, le capitalisme, libéral ou mixte, a eu besoin de la puissance publique, pour une simple raison de survie des économies nationales. Il ne s’agit évidemment pas de la fin du capitalisme. Mais c’est peut-être un moment qui accélère la fin de l’époque du capitalisme néolibéral « antiétatique » apparu dans les années 1970, déjà ébranlé par la crise de 2008, et qui fera émerger un nouveau paradigme au sein du capitalisme mondialisé.

6. Le Covid accélérera l’évolution amorcée de la mondialisation économique.

Au choc initial de l’arrêt brutal et prolongé va succéder dans quelques semaines un second choc économique de grande ampleur, dès lors que les perfusions financières, tels le chômage partiel ou les aides aux entreprises, s’arrêteront ou se réduiront. Quand la perfusion disparaîtra, les nouvelles réalités de l’économie mondiale surgiront en pleine lumière. Le grand bond en arrière de l’économie chinoise marquée par un plongeon de son PIB de 7 %, la chute de 5 % au 1er trimestre du PIB américain, prolongée au cours des prochains mois, la chute prévue de 7,5 % du PIB de l’Union européenne pour 2020, conduiront à l’affaiblissement simultané des trois grandes zones économiques mondiales. Ceci entraînera mécaniquement une grande récession mondiale. De plus, il faudra adapter toutes les économies à l’épidémie et cela va compliquer encore plus la reprise. Enfin, les entreprises mettront un certain temps à réinvestir et les populations mettront un certain temps à reconsommer comme avant. Il y aura des faillites nombreuses et du chômage accru chez tous les acteurs du monde, les pays pauvres de l’Afrique, les pays émergents, la Chine, l’Amérique, l’Europe.

Il faudra alors être tout à la fois plus coopératif et plus égoïste.

Il faudra être nécessairement plus coopératif entre Européens du nord et du sud, entre Américains et Chinois. Car personne ne pourra s’en sortir seul, tant l’interdépendance commerciale et économique est forte et irrémédiable. Il faudra s’entendre entre l’Amérique, la Chine et l’Union européenne au sein du G20, et il faudra s’entendre entre Européens au sein de l’Union, pour relancer l’économie mondiale, engager de grands plans de relance mondiaux et européens, laisser de côté le principe de « stabilité financière » et privilégier la « relance », organiser une certaine solidarité financière entre tous les États européens, aider les deux groupes d’économies les plus fragiles, les États émergents et les économies africaines.

Mais, dans le même temps, il faudra être plus égoïste. Les États-Unis et l’Europe tireront les leçons de leur dépendance sanitaire vis-à-vis de la Chine et voudront, au nom d’une « souveraineté économique » mise en avant, relocaliser une production médicale chez eux. En fait, la crise du Covid-19 jouera un rôle d’accélérateur d’une tendance déjà à l’œuvre dans la mondialisation économique. Elle viendra accélérer une évolution intervenue aux États-Unis avec D. Trump puis, depuis 2019, au sein de l’Union européenne en faveur d’un rééquilibrage de leur relation commerciale et d’une moindre dépendance stratégique vis-à-vis de la Chine. On va probablement vers une mondialisation économique plus « fragmentée ».

7. Il y a un effet « Covid-19 » sur certaines situations politiques.

De nombreux grands esprits et de nombreux experts ont déjà affirmé que la crise du Covid-19 engendrerait « un avant et un après » géopolitique. Pour l’heure, il faut rester prudent. Rappelons une fois encore que les mêmes prédictions avaient été faites au moment de la crise financière de 2008 et que, finalement, à l’exception de la création du G20, les lignes n’avaient pas bougé.

Par contre, on peut déjà relever des « effets Covid » qui viennent révéler ou accélérer certaines situations préexistantes.

L’effet le plus évident est l’éclairage apporté par la crise actuelle sur la nouvelle puissance de la Chine et sur la bipolarité sino-américaine en train de s’installer.

La crise a révélé à quel point la Chine s’est placée au cours des vingt dernières années au cœur de la toile sanitaire mondiale. Dans ce domaine comme dans d’autres, elle a joué à plein le jeu de la mondialisation économique pour attirer sur son territoire toute la grande industrie pharmaceutique et médicale américaine et européenne. Elle y a ajouté la création de grands laboratoires. En devenant la première industrie pharmaceutique du monde et en se dotant des laboratoires les plus performants, la Chine est devenue la première puissance mondiale dans le domaine de la santé. Masques et Doliprane sont désormais chinois. La découverte par le monde occidental de cette domination chinoise a été brutale et traumatisante.

Cette révélation de la puissance sanitaire chinoise a aiguisé la dispute américano-chinoise. Cette dispute n’est pas nouvelle. Elle fait partie intégrante de la politique étrangère de D. Trump depuis les débuts de sa présidence. Le président américain est obsédé par la montée en puissance de la Chine et ses conséquences sur le commerce et l’économie américaines. Un début de conciliation avait été établi en janvier 2020 par la signature d’un traité économique mettant fin à deux années de guerre commerciale. Mais la guerre s’est rouverte très vite, à cause du Covid et de son entrée sur le territoire américain. La Chine en a été jugée la seule responsable. Depuis lors, Trump tire à boulets rouges sur la fabrication chinoise du virus et sa politique d’étouffement délibérée pratiquée avec la complicité de l’OMS. Il est très probable que la conjonction entre la crise du Covid et la campagne présidentielle de l’automne prochain amène D. Trump à se défendre de sa gestion erratique de l’épidémie en faisant de « l’ennemi chinois » un axe de sa campagne.

Il y a également, en contrepoint, un « effet Covid « sur la Russie. Il est négatif.

Symboliquement, Moscou a été contraint d’annuler la grande manifestation du 9 mai célébrant le 75e anniversaire de la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale, à laquelle devaient assister de nombreux dirigeants étrangers. Aujourd’hui, la Russie est aux prises avec l’épidémie et a du mal à la gérer, notamment à Moscou. Elle est soupçonnée, comme d’autres régimes autoritaires, de tronquer ses statistiques de mortalité.

Mais le problème le plus sérieux est la crise économique et sociale résultant du confinement. L’arrêt de l’économie russe se double d’une catastrophe pétrolière, à savoir l’effondrement des prix dû à l’arrêt de la demande mondiale ainsi qu’à la mauvaise gestion de l’affrontement avec le pétrole de schiste américain. Cela tombe au plus mal pour Poutine. Celui-ci avait en effet décidé de lancer un grand plan d’investissement destiné à calmer la grogne sociale d’une population déjà appauvrie et rendue encore plus critique devant la faiblesse des mesures d’accompagnement sociales et économiques du confinement.

Même si la Russie dispose d’une cagnotte importante sous la forme d’un fonds souverain bien rempli, le cauchemar de Poutine est un retour à la période gorbatchévienne des années 1990 où la Russie avait été obligée d’emprunter auprès des pays occidentaux. Elle n’en est pas du tout là encore. Mais le marasme prolongé des prix pétroliers, dont dépend en bonne partie la richesse de la Russie, accroîtrait la crise de la puissance russe ouverte depuis la chute de l’Union soviétique de 1991.

Il y a eu également un « effet Covid » sur le Brésil. Bolsonaro a été critiqué, tant par l’opinion publique que par une bonne partie de son gouvernement, par sa gestion déraisonnable de la crise sanitaire, illustrée par le renvoi de son ministre de la Santé opposé à un déconfinement prématuré. Bolsonaro est politiquement affaibli.

Il y a eu enfin un « effet Covid » en Israël. Profitant de l’atmosphère d’union nationale du pays dans la lutte contre le virus, les deux principaux dirigeants politiques, Benjamin Netanyahu, chef du Likoud, et son rival Benny Gantz, chef de la formation centriste « bleu-blanc », opposés entre eux dans trois scrutins successifs sans résultat décisif, ont décidé de créer un gouvernement de coalition pour traverser la crise du Covid. Cette union vient d’être approuvée par la nouvelle Knesset. Grâce au Covid, la plus longue crise politique de l’histoire d’Israël a pris fin.

Partout ailleurs, de l’Iran au Venezuela, de la Syrie au Sahel et à la Libye, les crises et les conflits ne se sont pas arrêtés. Simplement, on en parle moins pour l’instant.

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